Le private equity : volatilité moindre et effet diversification

A travers une série de 5 interviews, nos associés s’expriment sur la dynamique du private equity (PE), l’intérêt de sa présence dans un patrimoine et surtout, pragmatiques, sur la mise en œuvre d’une allocation dans ce segment.

Interview vidéo #4 avec Philippe Darneau : volatilité moindre et effet diversification

Militant de prime abord en faveur du private equity (PE), les indicateurs de volatilité délivrent eux aussi un message très positif sur la classe d’actifs.

Calculée sur la période 1994-2019, la volatilité de l’indice PE calculée par Cambridge Associates ressort à un spectaculaire 7%. Ce chiffre est presque moitié moindre que celui des actions US sur la même période (en retenant pour les deux classes d’actifs des relevés trimestriels) ! Si la volatilité est un des indicateurs clés de mesure du risque, il serait tentant d’affirmer que le private equity est 2 fois moins risqué que l’investissement actions tout en délivrant un rendement supérieur. C’est un pas que nous ne franchirons pas.

Alors que les actions cotées font l’objet d’une valorisation « indépendante » par le marché, en continu, les actifs de private equity peuvent être valorisés de manière plus « discrétionnaire », en particulier en l’absence de transactions récentes sur le capital de leurs participations.

Il serait tentant de limiter la comparaison à la performance individuelle des deux classes d’actifs et d’opposer private equity et actions cotées alors que les sous-jacents sont bien souvent les mêmes (actions d’entreprise). Mais, un autre indicateur financier prêche pour une vision complémentaire des deux actifs et non opposée : la corrélation.

Le Vernimmen (ouvrage de référence de la finance d’entreprise) définit le Coefficient de corrélation comme la Covariance mathématique des variables divisée par le produit des écarts-types. C’est donc un nombre compris entre -1 (évolution strictement inverse des variables) et +1 (évolution strictement parallèle). En d’autres termes, le coefficient de corrélation illustre le degré de dépendance entre deux variables, leur lien.

Sur la base de données annuelles entre 1994 et 2019, les équipes de recherche de la société d’analyse de portefeuilles Factor Research ont mis en évidence la corrélation négative entre les actions (ici à travers l’indice US S&P 500) et les obligations (ici emprunt d’état US à 10 ans) d’une part et le PE d’autre part. Une décorrélation moins forte certes que celle offerte historiquement par les obligations face au S&P (-0,47) mais solide néanmoins (-0,15) !

Au titre des réserves, alors que les stratégies des acteurs du PE évoluent dans le temps et que certaines empruntent le chemin de la bourse (SPAC et participations dans des actifs cotés), une réduction de cet effet de diversification est néanmoins à anticiper sur certaines stratégies.

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